1 - la fuite

un volte-face à comprendre

 

L interrogatoire 01

 

La fuite après l’accident

au carrefour de la Pomme

désigne-t-elle christian

Ranucci comme coupable ?

 

 

 

 

Le culpabiliste 03Si Ranucci n'est pas coupable, qu’il n'a rien à se reprocher, alors pourquoi prend-il la fuite après l'accident ?

 

Les culpabilistes 02Christain Ranucci a les torts dans un accident de la circulation. Des gens qui prennent la fuite dans ce cas là, il y en a tous les jours.

 

 

Le culpabiliste 03Quelle autre raison pour lui, de fuir sans attendre, sinon qu'il était coupable. Il lui fallait quitter les lieux au plus vite, avant que quelqu'un ne découvre qu'il était accompagné d'une enfant qui n'avait rien à faire avec lui !

 

Les culpabilistes 02La raison : les torts face à l’assurance, et le risque de perdre son travail, activité où sa voiture est indispensable.

 

 

Le culpabiliste 03Pourquoi s'arrête t-il moins de 1,5 km après le lieu du choc, pour s'engager à pieds dans la végétation ?

 

Les culpabilistes 02Un bout de carrosserie frotte, et il entend le bruit. Il s’arrête pour constater et redresser la tôle.

S’engage-t-il à pied dans la végétation ? Ça, c’est le couple de témoins qui l'affirme. 

 

Le culpabiliste 03Le témoignage du couple qui a pris en chasse christian Ranucci n'a jamais fondamentalement évolué, en dehors de quelques détails pas très significatifs sur le fond de l'affaire.

Tous les témoins dans ce drame ont d'ailleurs évolué, mais seulement sur des détails : faut il annuler tous leur témoignages et non en considérer la substance principale ?

 

Les culpabilistes 02Le témoignage du couple n’a pas foncièrement changé ? Cela devient vrai à partir de la déposition finale. C’est bien là une des clefs du problème.

En tous cas, le témoignage n'a pas évolué comme il fallait.

 

Si le couple avait dit, (ou qu’on leur avait fait dire) qu’ils avaient relevé le numéro alors que christian Ranucci redescendait seul de la colline où on a retrouvé la victime, on pourrait encore les croire. Pas de chance dans ce cas pour un assassin qui aurait pensé agir ni vu ni connu et qui se fait "cueillir". Comme pour un flag' !

 

Mais quand dès le départ on affirme qu’ils l’on vu partir « avec le colis qui parle », difficile, voir impossible de revenir en arrière sur pareille énormité. D'où un scénario qui devient rocambolesque.

 

 


Le culpabiliste 03C’est quand même le témoignage de ce couple témoin qui déclenche des recherches à l'endroit exact où ils ont vu Ranucci avec un enfant.

et BINGO !  On retrouve le corps...

 

Les culpabilistes 02Replaçons-nous dans le contexte des années 70.

Dans ces années, ce n’était pas compliqué de se faire rembourser un bris  de glace sur sa voiture.

Il y avait une méthode certes peu honnête mais très efficace.

Il suffisait de relever le numéro d’une voiture qui passait par là, et dire à l’assureur que les pneus de ce véhicule avait fait ripé des gravillons.

 ( inutile d'essayer aujourd’hui, ça ne marche plus )

 

Dans le cas de christian Ranucci, on avait relevé le numéro d’une Peugeot 304 qui avait eu un accident à un carrefour très dangereux. Facile après de mettre  sur le dos du conducteur l’assassinat de la petite fille dont on retrouve le cadavre dans le coin.

Quand bien même c'est une Simca 1100 qui est recherchée !

  

 


Le culpabiliste 03Et la déposition du conducteur accidenté au commissariat de Gréasque juste après l’accident ? Il donne le numéro de plaque de Ranucci fourni par le couple.

Il n’a pas pu l’inventer ça ! 

 

Les culpabilistes 02Personne ne conteste que c’est bien avec christian Ranucci qu'il est entré en collision. Tout le reste n'est qu’extrapolation. 

 

Le Procès Verbal du 3 juin 1974 est une pièce maîtresse du dossier.

Dans cette déposition, le conducteur cite le nom et le prénom de la fiancée qui l’accompagnait.

Cette fiancée, bizarrement, n’a jamais été interrogée. On sait qu’elle n’a pas vu d’enfant dans la Peugeot 304. C’est surement cela qui dérange.

 

On lit aussi que le dépositaire a confondu la Peugeot 304 avec une Peugeot 204. On lui sera gré de cette erreur car les 2 véhicules se ressemblent beaucoup.

 

En revanche, devant des souvenirs à chaud aussi imprécis, soit 30 minutes plus tard, on s’étonne que 30 ans après il ait des réminiscences catégoriques sur la position de l’enfant sur le siège et l’expression de son visage !

Notre homme a loupé une brillante carrière de physionomiste à l’entrée de boîtes de nuit.

 

 

 

 

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Commentaires

  • GERMAIN
    • 1. GERMAIN Le 30/06/2015
    DESMOND
    "Personne n’ira contester que c’est bien christian Ranucci qui lui est rentré dedans. Tout le reste ne sera qu’extrapolation."


    GERMAIN
    Voilà bien la 1ère phrase logique que je lis sous votre plume !

    En effet, tout le reste n'est qu'extrapolation et construction intellectuelle pour innocenter un criminel de circonstance !
    Le seul scénario qui tient la route, c'est dommage pour vous, c'est celui de l'accusation.
    Les scenarii innocentistes ne sont que fictions basées sur des invraisemblances, des impossibilités matérielles et des accusations de manipulations policières.
  • GERMAIN
    • 2. GERMAIN Le 30/06/2015
    DESMOND
    "Christian Ranucci a les torts dans un accident de la circulation. Des gens qui prennent la fuite dans ce cas là, il y en a tous les jours."

    GERMAIN
    Certes !
    Mais pourquoi faites-vous l'impasse sur le motif bien plus vital d'une fuite pour qu'on ne le trouve pas en compagnie d'une fillette qu'il a emmenée sans demander l'accord de ses parents ?
    N'est-ce pas là une raison plus vraisemblable qu'un simple problème d'assurance ?
    Pourquoi, dans un premier temps situe-t-il l'accident vers les 16h00 ?
    Non, ce n'est pas un problème de montre qu'il n'a pas ou qui ne fonctionne pas au tableau de bord !
    C'est beaucoup plus simplement une façon pour Ranucci d'éloigner le plus possible le moment de l'enlèvement et de l'accident du moment où il a commis le meurtre.
    Il est au courant que les légistes peuvent déterminer l'heure d'un crime.
    Si, comme il le dit, l'accident a lieu à 16h00, alors qu'il sait avoir commis le meurtre 3 h plus tôt, il espère se dédouaner du crime.
    A ce moment, il ignorait bien évidemment que le Dr Vuillet n'indiquerait jamais l'heure de la mort, laissant ainsi une porte grande ouverte à l'imagination débordante des futurs innocentistes !
  • GERMAIN
    • 3. GERMAIN Le 02/06/2015
    DESMOND
    "Cette fiancée qui bizarrement n’a jamais été interrogée. On sait qu’elle n’a pas vu d’enfant dans la Peugeot 304, et c’est surement cela qui dérange."

    GERMAIN
    Je vous l'ai déjà écrit. Vous m'obligez à vous répéter la même chose.
    Claude Bonafos, compagne de Vincent Martinez, somnolait au moment de l'accident de la Pomme. C'est le choc qui l'a réveillée. Elle n'a rien vu. Les enquêteurs n'avaient pas de raison de l'interroger. Inutile d'en faire un motif de suspicion !
  • GERMAIN
    • 4. GERMAIN Le 02/06/2015
    DESMOND
    "Il suffisait de relever le numéro d’une voiture qui passait par là, et dire à l’assureur que les pneus de ce véhicule avait fait ripé des gravillons. ( ne pas essayer aujourd’hui, ça ne marche plus )"


    GERMAIN
    Et qui payait le remplacement du pare-brise ? l'assurance de la victime ? Celle du tiers dont on avait relevé le n° ? Quelle plaisanterie ! Qui a bien pu vos raconter pareille ânerie ?
    Aujourd'hui, le problème ne se pose pas, mais pas pour la raison que vous donnez. Ou vous êtes assuré bris de vitres ou vous ne l'êtes pas. Pas besoin de se lancer dans des explications pour être remboursé. En général, c'est le réparateur, s'il est agréé par votre assurance, qui se charge de tout y compris de la déclaration.

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