11 - le procès
un innocent se défend toujours mal
mais pour certains les maladresses de l'accusé confirment sa culpabilité
Le procès apporte la preuve définitive de l’ignominie de Ranucci. S'adressant aux parents de la victime il ose :
"Je ne connaissais pas votre fille, nos chemins se sont croisés, je n'y peux rien."
Christian Ranucci n’était sans doute pas très doué pour la comédie. Mais difficile de faire preuve de compassions face à des gens qui réclament votre mort. Les parents de la fillette avaient même changé de défenseur, car le 1er s’était ouvertement déclaré abolitionniste.
Comprenons qu’il est difficile d’exprimer une compassion qui ait l’air sincère face à des parents qui quoi que vous dîtes veulent votre tête.
Dans les procès, on parle finalement peu de la victime et sa souffrance, tout comme de la souffrance de ses proches. En revanche, on se passionne pour l’accusé jusqu’à en faire indécemment une vedette.
C'est hélas exact. On a cherché à en faire très indécemment une vedette. Car les investigations n'ont pas manqué pour inventer un côté peu reluisant à christian Ranucci : paresseux, mauvais caractère, égoïste.
Étrange tableau pour quelqu'un qui trouve du travail dès la sortie de l'armée, et qui aime s'occuper des enfants.
L'enquête de personnalité aurait dû se limiter à la lecture de son casier judiciaire : vide.
Oser dire ce que la justice doit faire ou ne pas faire : de quel droit peut-on émettre un tels avis ?
Il suffit d’être sur les listes électorales. Donc d’être doté des mêmes prérogatives que les jurés. Ceux-ci ont estimé à la majorité que christian Ranucci devait avoir la tête coupée. Ces citoyens ordinaires ont bien dit à la justice ce qu'elle devait faire ?
Ces jurés n'avaient hélas pas les informations dont on dispose aujourd'hui. Mais ils savaient au moins que le casier judiciaire de l'accusé était vierge.
Pas de passé judiciaire certes, en tout cas pas de connu. Mais quand on est innocent, on n'a pas ce comportement au procès. Soyez en sûr, un innocent a un minimum de compassion pour des parents qui ont perdu leur enfant. Sinon on est un monstre.
Sans doute alors aurait-il mieux valu que durant son incarcération christian Ranucci prennent des cours de diction avec des énarques. Ceux qui une fois à des postes à responsabilité savent trouver les mots à chaque nouvelle catastrophe.
Genre :
« En ces moment douloureux, qui ont figé d’effroi le sentiment nationale, j’aimerai joindre ma peine la plus indicible à la tragédie qui étreint les familles, .. blalabla … etc… »
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Commentaires
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- 1. GERMAIN Le 18/06/2015
DESMOND
"Les parents de la fillette avait même changé de défenseur car le 1er s’était ouvertement déclaré abolitionniste. "
GERMAIN
Et le second, Me Collard, était contre la peine de mort. Il l'a bien précisé aux parents Rambla avant d'accepter de les représenter. Le changement n'aurait donc aucune influence pour la suite. Il n'en demeure pas moins que M. Rambla souhaitait la peine suprême pour l'assassin de sa fille.
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