2012 : le culpabiliste
(im)précisions radiophoniques
En février 2012 une émission de radio nationale invite un ancien policier.
Il est l'auteur d’un ouvrage appuyant
la culpabilité de christian Ranucci.
Ses arguments n'arrivent
pourtant pas à convaincre.
le couteau
« Les blessures qu’il y a sur la petite
correspondent exactement au couteau ».
C’est ce qu’avance très sûr de lui l’ancien policier.
PROBLEME n°1
S’agissant de plaies boursoufflées par la chaleur d’été, il faudrait être un spécialiste hors pair pour arriver à pareille conclusion. Rappelons tout de même que l'expert délégué sur cette mission, en l'occurrence le légiste, n’a même pas réussi à fournir une date et une heure de décès.
De plus, pour établir l’exacte correspondance entre les blessures et le couteau, il faudrait au moins disposer de l’objet. Or le livre de l’ancien policier le reconnait, cette condition n'est pas remplie. Il déplore d'ailleurs que l’analyse post-mortem ait dû se contenter des mensurations de « l’arme » relevées dans un procès verbal.
Pourtant, dans le cadre de l'émission de radio, le travail approximatif du légiste devient "exemplaire" selon les termes de notre ancien policier. Et ce n’est pas la seule liberté qu’il s’autorise avec ses écrits passés.
les horaires
Voici schématisé les conditions de l'enlèvement telles que décrites dans l'ouvrage de l'ancien policier :
Dans son livre, notre enquêteur prétend que christian Rannuci :
| 1 | se gare rue d’Albe | |
| 2 |
va à la rencontre des 2 enfants, et envoie le garçon à la recherche « du chien noir » |
|
| 3 | retourne à sa voiture et redémarre | |
| 4 |
gare sa voiture dans la cité Saint Agnès et fait monter la fillette dans son véhicule |
|
| 5 | quitte Marseille avec la fillette |
Si la voiture de christian Ranucci reste garée rue d'Albe, elle ne peut pas être celle qui a été vue par le garagiste dans la cour de la cité Saint-Agnès. D'où la nécessité de concevoir qu'il serait retourné à sa voiture pour la déplacer jusqu'à la cour avant de repartir avec la fillette.
Le scénario est bien trop compliqué pour rester crédible.
L’ancien policier y renonce. Ce qui revient à renier finalement ce qu’il avait lui-même écrit.
Pour justifier cette volte-face, il cite 2 procès verbaux établissant une non-concordance des temps :
- le garagiste à vu la voiture à 10h50
- la mère de la fillette a vu ses enfants qui jouaient encore dehors à 11h05
Selon l'enquêteur, cette non-concordance des temps suffirait à considérer que le garagiste a très bien pu voir une Simca 1100. Mais ce n'est pas dans ce véhicule que la fillette a été enlevée, puisque 1/4 d'heure plus tard, les enfants sont toujours là.
PROBLEME n°2
10h50 et 11h05 ne sont que des horaires approximatifs. On ignore si la maman a regardé la pendule. Mais on sait que la montre du garagiste ne marchait plus.
Donc pour un laps de temps aussi bref, ¼ d’heure, voir moins, un enquêteur consciencieux n’écarterait pas l'idée que les 2 observations aient pu se chevaucher.
Mais pour l’ancien policier, l'écart de temps est suffisamment significatif car il évalue au micro de la radio que de 10h50 à 11h05, cela fait … « 20 minutes » ! (sic)
On lui sera gré de cette erreur de calcul. Pour autant, ce n’est pas le dernier élément où sa rigueur est tendancieuse.
le pédophile
L’ancien policier affirme que christian Rannuci avait un précédent, qu'il n'en étant pas à son premier forfait.
« Il y a eu une affaire à Nice
d’un enlèvement d’un enfant de 5 ans,
dans laquelle il a été identifié formellement ».
PROBLEME n°3
"identifié formellement" cela signifie en y mettant les formes.
Pour un ancien policier, une identification formelle implique au moins des relevés d’empreinte ou des données anthropométriques.
On s’étonne que des pièces aussi décisives ne soient jamais apparues avant, ou même après le procès.
conclusion
Le temps d'une émission de radio, l'ancien policier devenu enquêteur-auteur s'offre des libertés avec les faits :
- l'autopsie des plaies sans l'objet pouvant s'y rapporter devient "exemplaire"
- l'horaire de l'observation de l'enlèvement sans montre lui parait suffisamment précise
- l'identification d'un pédophile est "formelle", sans fiches anthropométriques pour l'attester
Plus étonnant encore, le pull-over rouge : on le disait trop grand pour christian Rannuci, mais finalement d’après l’ancien policier « il est presque trop petit pour lui ».
(aurait-il rétréci au pressing du commissariat ? - sic)
On peut être dépité par cette intervention radiophonique. Comme l'est au final l'animateur de la radio. L'œil sur les messages envoyé par les auditeurs, il constate qu'aucun d'entre eux ne vient soutenir les dires de l'invité.
Il est loin le temps où une foule hargneuse criait "à mort !" en tournant sur la place devant le tribunal d'Aix-en-Provence. Notre ancien policier se retrouve bien seul pour battre le pavé.
Commentaires
-
- 1. GERMAIN Le 19/10/2014
Inutile de trembler, Desmond. Je ne suis pas un ogre. Je ne vais pas vous manger. Je vais juste vous apporter la contradiction et démolir ce que vous allez dire. Pas de quoi en faire un fromage ! -
- 2. GERMAIN Le 14/10/2014
Je ne m'inquiète absolument pas
Je me doute de la teneur de ce que vous allez écrire sur la champi.
Ce seront les arguments archiconnus depuis des années.
Mes réponses sont déjà prêtes. Certaines figurent déjà sur ce site.
Mais soyez très prudent dans vos écrits car je pense avoir un avantage énorme sur vous, c'est que je connais parfaitement les lieux.-
- desmondLe 14/10/2014
bouh ! j'en tremble à l'avance ...
-
- 3. GERMAIN Le 03/10/2014
Desmond
"Si christian Ranucci s'est déjà fait repéré,
il n'a plus aucune raison d'aller se terrer dans la champignonnière."
GERMAIN
Et la roue, il faut bien qu'il la répare. Il lui faudra du temps. Il n'est pas dans des conditions optima pour le faire. Un crime, cela perturbe !En outre, il ne pensait pas qu’il resterait embourbé et qu’il lui faudrait chercher de l’aide. Donc, repéré ou non par les Aubert, son n° d’immat’ relevé ou pas, il était bien obligé de faire face à une situation qu’il n’avait pas prévue. C’est sûr que si son pneu n’avait pas frotté contre la carrosserie, il ne serait pas entré dans la champi et il aurait filé au plus vite et le plus loin possible du lieu du crime.-
- desmondLe 05/10/2014
un peu de patience germain. un article sur la champignonnière est en préparation.
-
- 4. GERMAIN Le 12/09/2014
Etant donné l'état d'affolement dans lequel Ranucci se trouve lorsqu'il réalise que des témoins l'ont poursuivi et vu s'enfuir dans la colline, je ne suis pas sûr qu'il ait pensé, à cet instant, qu'on ait pu relever son numéro d'immat'. De même, lorsqu'il tue la fillette parce qu'elle crie (selon ses dires, mais, en fait, rien ne le prouve), il ne doit pas avoir en tête le problème de la plaque minéralogique. C'est, à mon avis, seulement lorsqu'il sera dans la champi et qu'il aura recouvré en partie ses esprits qu'il se rendra compte que sa situation est désespérée. Qu'il a peu d'espoir de se sortir du "mauvais pas" (euphémisme) dans lequel il s'est mis. Il va tourner le problème dans tous les sens et ne trouvera aucune solution possible. A cela s'ajoutera l'embourbement qui compliquera la situation en l'obligeant à aller demander de l'aide, alors que son idée était vraisemblablement de fuir au plus vite après avoir changé sa roue.-
- desmondLe 19/09/2014
Si christian Ranucci s'est déjà fait repéré, il n'a plus aucune raison d'aller se terrer dans la champignonnière. je dirai même : sa présence dans la champignonnière plaide pour son innocence
-
- 5. Bouladou Le 27/05/2013
“Que son numéro de plaque a été relevé, il ne peut pas en être sûr, puisque les témoins prétendent qu'il a pris la fuite dans les taillis”
Est-ce que vous vous rendez compte de la bêtise que vous racontez.? Il sait qu’on le poursuit parce qu’il vient de provoquer un accident et on ne va pas relever le n° de sa voiture ? Comment pouvait- il savoir qu’il était poursuivi par des mongoliens ?
Il s’est produit un phénomène dont je n’avais pas connaissance
lorsque j’ai écrit mon deuxième livre et que j’expliquerai dans la mise à jour de mon livre qui paraitra bientôt (l’ancien est épuisé). Vous pourrez le feuilleter dans une librairie si vous vous intéressez un peu à l’affaire et que vous soyez pris tout d’un coup d’une envie irrésistible de ne plus raconter n’importe quoi.
« Mais pour l’ancien policier, l'écart de temps est suffisamment significatif car il évalue que de 10h50 à 11h05, cela fait … « 20 minutes » ! (sic)
On lui sera gré de cette erreur de calcul. Pour autant, ce n’est pas le dernier élément où sa rigueur est tendancieuse. »
Je vous avais classé mauvais élève de cours moyen 2ère année. Je vous rétrograde mauvais élève de cours moyen 1ère année. En effet, cher grand spécialiste de l’affaire Ranucci, je vais vous demander de faire fonctionner les deux neurones qu’il doit vous rester.
Vous devez savoir que Marie Dolorès ne s’est pas faite enlever sous les yeux de sa mère et donc pas à 12 heures 05. Le temps que les enfants descendent en bas de la cité où se produira l’enlèvement et qu’ils jouent quelques minutes avant celui-ci, il doit bien s’écouler, au grand maître de l ‘affaire !, cinq minutes minimum. Lorsque je dis vingt minutes, c’est au moins vingt minutes.
Est-ce que votre petit cerveau qui vous amène à ricaner bêtement alors que vous n’avez rien compris à ce que je dis peut enregistrer cela ? Je n’en suis pas sûr.
Il y a un proverbe qui dit : « Je ne parle pas avec les imbéciles, ça les instruit. » mais vous faites partie peut être des gens qui après avoir raconté une somme de bêtises conséquente est capable de réfléchir un peu. On ne sait jamais.
Je vous prie de recevoir l’expression des sentiments que toutes les conneries que vous racontez m’inspirent.-
- desmondLe 02/06/2013
bonjour gérard Boulagou, effectivement, lorsque christian Ranucci s'enfuit avec le paquet/enfant sur la colline, (selon le/les témoignage) il sait par avance qu'on va relever son numéro. je vais donc écrire : "Conscient qu'on le retrouvera comme s'il avait laissé sa carte de visite sur le par-brise, christian Ranucci part tranquillement sur la colline larder de coup de couteau la petite fille." à reprendre dans la nouvelle version de ton bouquin gégé ?
-
- 6. aimon Le 24/05/2013
35 ans apres les faits les innocentantes qui veulent sauver,admirer réhabilite rannucci n'ont guerre change mensonge ,manipulation dire tout et n'importe quoi pour excuser l'inexcusable,accuse les vilains policiers d'avoir fait condamne un innocent qui a une aureole au dessus de la tete,qui ne ment jamais ,ps je tape innocnetistes et il me met innomes couilles
Ajouter un commentaire