l'interrogatoire

on bâtit des aveux comme on construit une maison

 

L interrogatoire 01 minChristian Ranucci pensait avoir tué une petite fille.

Mais dans l'accident au carrefour de la Pomme.

 

Cela paraît incroyable.

C'est pourtant ce qui ressort d'une confidence laissée en 2006 par un ancien policier.

 

 

 

L interrogatoire 02 minchaînon manquant

 

La garde à vue de christian Ranucci est comme un fossile incomplet.

On ne connaît avec certitude que deux éléments : le début et la fin.

L interrogatoire 03 min

Christian Ranucci est passé de la reconnaissance d'un accident routier, à l'aveu d'un crime. Comment en est-il arrivé là ?

Cette transition aurait pu rester à jamais un mystère. Mais un ancien policier présent à l’interrogatoire a osé parler.

En 2006 il nous relate un bien étrange dialogue, échangé au cours de l'interrogatoire ….

 

 

 

L interrogatoire 04 mincalcul

 

« Qu’est-ce que je risque Pierrot ?

- Ce que tu risques ?

Une lourde condamnation. La perpétuité, voir la condamnation à mort.

- Pour ça ? Ben non, … quand même pas. Je serai peut-être condamné à 10 ans, maximum. Et au bout de 4 ou 5 ans on me laissera sortir. »

 

Ce dialogue semble totalement surréaliste. Si les propos rapportés par le policier sont exacts, on pourrait croire que christian Ranucci est un parfait cynique. En plus d’être foncièrement naïf.

Naïf ? pas tant que ça. Christian Ranucci a visiblement quelques connaissance de base en droit criminel.  Car en l’absence de passé judiciaire, il est tout de même informé du système des recours de peine.

Ses propos s'expliquent en fait par une tragique méprise ...

 

 

 

L interrogatoire 05 minlogique

 

 Christian Ranucci tutoyait le policier.

Il l’appelait même Pierrot. Et ce Pierrot n’a a priori aucune raison de mentir sur la teneur du précédent dialogue.

Pourtant, il n’y a qu’une unique situation envisageable :

L interrogatoire 06 minL interrogatoire 07 min

 

Comment christian Ranucci a-t-il pu imaginer qu'il pouvait s'en tirer avec une peine légère, pour la mort d'un enfant ?

Une seule explication s’impose : il a cru avoir causé une mort sans le vouloir.

Un décès par accident, en l’occurrence au cours de l’accident du carrefour.

Comment expliquer pareille méprise ?

Par la dualité d'information entre les policiers et le gardé à vue.

 

 

 

L interrogatoire 08 mindilemme

 

 Lorsque l’interrogatoire commence on est face à une double dissimulation :

L interrogatoire 09 min

 

L interrogatoire 22 min   L interrogatoire 23 min
christian Ranucci ne veut pas reconnaître immédiatement être le conducteur qui a eu l’accident au carrefour de la Pomme             les policiers n’ont pas à lui dire qu’il est soupçonné d’être l’assassin d’une fillette

      

D’un côté une infraction au code de la route, de l’autre un meurtre d'enfant.

Christian Ranucci finit par admettre l’implication de son véhicule dans l’accident. Vient immédiatement après, la question évidente :

«  Et la fillette tuée ? »

 

 

 

L interrogatoire 12 mingigogne

 

 

 Les policiers ne fournissent pas de détail.

Et d’ailleurs, ils n’ont pas à le faire : ils seraient accusés d’influencer la déposition.

Christian Ranucci vient d’avouer être l’auteur de l’accident de la route. On lui évoque concomitamment la mort d’un enfant. Alors le jeune homme ne peut que relier les deux.

D’ailleurs les policiers sous-entendent clairement qu’il y a effectivement un rapport : même secteur, même jour.

 

La déduction qui s’impose à christian Ranucci est celle s’imposerait à n’importe qui : son accident a pu causer un décès. Surtout dans la mesure où il a pris la fuite sans constater les dégâts. Comment pourrait-il affirmer ne pas avoir blessé, voir tué quelqu'un dans la collision ?

De toute manière, les deux policiers venus le chercher à Nice ont précisé une chose à sa mère : ils avaient quelques questions à poser à son fils concernant un accident de la route. Comment pourrait-on sortir du sujet ?

 

 

 

L interrogatoire 13 min"édifiance"

 

On constate que la construction des aveux est similaire à la construction d’une maison.

 

L interrogatoire 14 min

 

Etape 1 : le soubassement

Pas la peine de creuser profond. On prend pour fondation une réalité : l’accident.

L interrogatoire 15 min

 

Etape 2 : les matériaux de construction

On érige l’idée que le lieu et la situation ont causé la mort d’une fillette. Christian Ranucci accepte de reconnaître cette possibilité. Il ne se rend pas compte qu’il s’enferme dans une logique terrifiante. Celle qui monte progressivement en gravité.

L interrogatoire 16 min

 

Les policiers ont à ce stade réussi à lui faire admettre 2 points qui sont vrais :

  présence sur les lieux  +  1 mort dans le secteur   =  .... ?

Les policier vont "l'aider" à résoudre cette addition.

 

 Etape 3 : la cimentation

Les policiers n'ont pas à préciser où le corps de la fillette a été retrouvé. Mais Christian Ranucci reconnait s'être arrêté sur le bas côté 1 km après l'accident. Les enquêteurs ont alors le sentiment d'avoir trouvé "la dernière pièce du puzzle". 

Peu leur importe qu'il affirme s'être arrêté pour  redresser la tôle qui frottait contre un pneu. Pour eux, il ne va pas avouer spontanément le crime ! Il a déjà renâclé à admettre l'accident ...

Cette histoire de tôle froissée leur parait même être un subterfuge. L'alibi bidon pour justifier la halte sur le bas côté. Si bien que les policiers caressent le sentiment qu'ils vont bientôt toucher au but.

Christian Ranucci est inexorablement entraîné vers un piège. Mais comment pourrait-il s'en rendre compte ? L'interrogatoire, c'est sans avocat.

 

Nous lecteurs avons rétrospectivement une vue des tenants et aboutissants de l'enquêtes. Tandis que christian Ranucci avance constamment en terrain inconnu. Comme un aveugle que l'on ferait marcher lentement vers le précipice.

 

Etape 4 : le faîtage

L interrogatoire 17 min

 

Le mot "faîtage" pourrait se comprendre comme l'action de construire les faits.

Et c'est bien la cas, en dernier stade : on fait signer à christian Ranucci des aveux qui assemblent tous les éléments rajoutés petit à petit. On oublie juste un détail : l'usage des pierres.

S'il fallait faire un vilain jeu de mot, on pourrait dire que ces pierres "manquent à la construction". C'est pour cela que ces aveux semblent fragiles ...

Pourtant, ces pierres trouvées près du corps de la fillette ne peuvent pas être oubliées. Elles sont à l'inventaire des pièces à conviction récoltées par les policiers, au même titre que le couteau. Et encore aujourd'hui,  tachées de sang coagulé, elles sont toujours conservées dans un carton au greffe du tribunal d'Aix-en Provence.

 

 

 

L interrogatoire 18 min"cadastrophe"

 

 Il y a tout de même une différence entre les aveux et la construction d’une maison : dans le bâtiment, on dessine toujours les plans avant.

Dans le cas présent, c’est à la fin de l’interrogatoire que l’on fait dessiner et signer à christian Ranucci le plan des lieux de l’enlèvement.

 

Mais nous avons vu dans une autre analyse que ce plan est faussé. L’emplacement du véhicule dans la cour de la cité Saint-Agnès ne correspond absolument pas aux déclarations rapportées successivement en 1999, puis en 2006, par le fameux « Pierrot ». Et pourtant, ce n'est pas un "Pierrot le fou". Sers propos semblent parfaitement cohérents.

 

Christian Ranucci a bien eu l’occasion de se garer dans le coin. C'était pour aller voir un copain d’armée. Et il a stationné dans la rue d'Albe, la fameuse rue qui « monte raide ».

 

 

 

L interrogatoire 19 mintransition

 

Reconnaître sa responsabilité dans un accident de la route potentiellement meurtrier est une chose.

Avouer l’assassinat d’une fillette à coup de couteau et de pierre, c'est une tout autre dimension judiciaire.

Comment passer de l’effraction routière au crime sordide ? Il convient d’observer un phénomène que tout le monde peut comprendre facilement.

L interrogatoire 20 min

 

La poursuite de l’interrogatoire vient à bout des résistances mentales du gardé à vue.

Le processus amorcé par l’aveu réel de l’accident routier sert de véritable "locomotive" aux wagons d'aveux successifs.

 

 

 

L interrogatoire 19ter min 1coup de pouce

 

 

Qu'est-ce qui ferait le plus plaisir à un fumeur poussé à bout ?

C'est là où intervient le faux copain. Celui qui se laisse appeler "Pierrot" par le gardé à vue. Ce n'est pas le "pierrot gourmand" aux sucres d'orge des confiseries. Ce pierrot-là fournit les cigarettes. Comme y ont droit les condamnés avant l'exécution.

S'agit-il de Dunhill, sa marque favorite ?

Peu importe. la loi Veil sur le tabac dans les lieux publics attendra encore une année pour être votée. Et l'habitude de fumer dans les commissariats perdurera bien après.

Christian Ranucci le sait pourtant : le tabac tue.

En attendant, " l'ami Pierrot" passe pour le chic type, même si ce n'est pas des sucettes qu'il propose. Cette camaraderie frelatée facilite certainement la signature des aveux.

 

 

 

L interrogatoire 21 mingraduation

 

Comment qualifier l'obtention de ces aveux ?

 C'est un processus de manipulation. Comme tous les interrogatoires d'ailleurs.

Sauf que là, l’accusé finit par croire vraiment être l'assassin. Ou presque.

Sa réplique dont l’ambigüité est restée fameuse est particulièrement troublante : « ça ne peut être obligatoirement que moi ».

 

Mais avant le stratagème de manipulation, rappelons qu'il s’agit à la base d’un quiproquo tragique :

               L interrogatoire 22 min                               L interrogatoire 23 min

il dissimule son implication dans l'accident de voitures

ils doivent garder le silence sur des faits plus graves

Le principe d’interrogatoire, quand il est correctement mené, doit éviter de voir le gardé à vue se braquer. Sinon il s’enferme dans le mutisme. On commence donc par des données tout à fait informelles telles que l’état civil, avant même d’aborder le vrai sujet.

Quand on évoque les faits, on n’amorce que par des aspects accessoires. Tout ce que l'individu peut facilement reconnaître en minimisant son rôle. On lui laisse le sentiment faussement sécurisant de ne pas être impliqué dans des faits graves.

 

Pour le cas, on peut souligner que cette graduation dans les échelons de l'interrogatoire a été scrupuleusement respectée par les policiers. Il peut même leur être reconnu une méfiance légitime vis à vis des propos du gardé à vue par le biais d'un double-jeu. 

 

 

 

Les observateurs 04rivalités

 

On comprend sans peine comment les policiers interprètent les réticences premières  de l’interrogé.

La dissimulation peut avoir l'allure d'un paravent à des faits bien plus graves.

L’un des policiers lâchera plus tard de manière lapidaire que « à partir du moment où il reconnait avoir pris la fuite, le reste coule de source ».

De façon plus raisonnée, on peut s'étonner que quelqu'un refuse de reconnaître ce qui révèle seulement de l’infraction routière. Mais face à cette dénégation, les policiers peuvent alors imaginer que l'intention du gardé à vue est de cacher un acte criminel.

A la vérité, Christian Ranucci a absolument besoin de son permis de conduire pour le travail qu’il vient tout juste de trouver. Il perd les deux si sa responsabilité de conducteur alourdie par la fuite lui est imputée.

Pour un homme qui adore sa voiture et fait des projets pour lesquels il a besoin d’argent, le challenge parait énorme.

 

Évidemment, s'envisager 10 ans derrière les barreaux pour un accident de la route, même meurtrier, cela fait beaucoup. Une condamnation de 4 à 5 ans avec libération possible au bout de 2 serait plus réaliste.

Mais quand le policier, l'homme de loi qui lui fait face pronostique la perpétuité, voir la mort, il est bien forcé d'opter vers une peine "intermédiaire", aussi improbable soit-elle.

 

 

 

L interrogatoire 25 minultime obsession

 

Comment aurait réagit christian Ranucci s'il avait dès le départ été informé des motifs réels de sa garde à vue?

 Probablement aurait-il avoué plus facilement sa seule responsabilité dans l'accident de la route.

Nul n'irait risquer l'accusation de meurtre pour de la tôle froissée. Mais ses dénégations premières lui taillent le costume du coupable idéal.

La suite est un long quiproquo malheureux. Le gardé à vue ne se rend pas bien compte des charges qu'on veut lui imputer. Tant il reste obnubilé par l'accident.

"...Au bout de 4 ou 5 ans on me laissera sortir."

 

Cette cristallisation autour de la collision au carrefour de la Pomme ne le quittera jamais. Quand bien même il aura rencontré son avocat, et pleinement saisi la nature de ses aveux.

Face à maître le Forsonney qui l'exhorte à prendre conscience des risques qu'il prend à plaider l'innocence, lui répond qu'il n'a rien à se reprocher. Pour appuyer le propos il précise : "J'ai bien respecté le stop au carrefour de la Pomme".

Se justifiant il rajoute : "Je voyais de loin le mur au bout de la route. J'étais bien obligé de ralentir !"

Comme si le procès allait être celui d'une effraction au code de la route. Dialogue de sourds ...

 

Que ce soit au cours de l'instruction, de la reconstitution ou du procès, les circonstances de l'accident routier restent l'obsession de christian Ranucci.

Et même du fond de sa cellule de condamné à mort, il écrit à sa mère ses lignes que personne n'a oublié :

" Il aurait suffi d'un clou sur la route, j'aurais crevé un pneu, et, le stop, l'accident et ses conséquences n'auraient pas existé. "

 

 

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Commentaires

  • Félix
    • 1. Félix Le 24/05/2016
    Vous confondez le plan avec l'arme du crime. C. Ranucci dessine le premier au début (après avoir donné l'adresse de son camarade de régiment...) sur proposition des policiers (ils lui disent : "Si tu ne te souviens pas bien des lieux, de la rue; dessine les lieux de mémoire" voilà c'est à peu près ce que lui dit P. Grivel). Et il dessine seul ; il indique la cachette de la seconde à la fin.

    Et sinon dans le strict cadre de son audition pour le délit de fuite, devant les gendarmes de Nice : il prétend venir d'Aix-en-Provence, son accident a eu lieu à 16h (au lieu de 12h30), et surtout il raconte être allé directement à la champignonnière où deux témoins l'ont vu. C'est un déni de réalité dans lequel il ne peut pas s'enferrer s'il est innocent, et ce PV c'est la réponse à tout.
  • GERMAIN
    • 2. GERMAIN Le 31/08/2015
    Pierrot
    « enfin tout ce cinéma ,c'est surtout pour faire oublier dans quelles conditions ils ont fait avouer le coupable et mené l'enquête , au jour d'aujourd'hui Ranucci serait relaxé tellement l'enquête et l'instruction on été truffé d'irrégularités ! »


    GERMAIN
    A vous lire, je m’aperçois que vous ajoutez foi aux tortures que Ranucci a décrites dans son récapitulatif ! Je vous laisse donc à votre naïveté car aucun argument ne pourra vous faire croire autre chose.
    Les policiers avaient devant eux un gamin de 20 ans, dépassé par le crime qu’il avait commis. Ils n’ont pas eu besoin d’employer la manière forte. Ils ont utilisé la psychologie, bien plus efficace. Ils sont entrés dans le « jeu » de Ranucci qui répétait sans cesse : « Je ne suis pas un salaud », ce que je crois aussi.
    Je vous trouve bien optimiste d’affirmer de façon péremptoire qu’aujourd’hui Ranucci serait relaxé. Au contraire de vous, je pense qu’il serait encore reconnu coupable mais avec circonstances atténuantes. Il serait condamné à une peine de 18 ans, sans peine incompressible, ce qui lui permettrait d’espérer une libération au bout de 12 ans. Vous noterez que culpabiliste affirmé, je n’en serais pas moins un juré indulgent !
  • pierrot
    • 3. pierrot Le 17/04/2015
    Moi ce qui me fait " rire " dans tout cela , c'est les déclarations de pierrot ...vous savez le flic qui à l'époque à menotté Ranucci .....quand vous l'entendez , ca fait peur... il est peu être coupable Ranucci et même surement , mais il a du dérouillé face à la police de marseille de l'époque .... c'est pour cela que vous avez certains anciens policiers de l"époque qui remue ciel et terre pour prouver la culpabilité de ranucci et lever le moindre doute , enfin tout ce cinéma ,c'est surtout pour faire oublier dans quelles conditions ils ont fait avouer le coupable et mené l'enquête , au jour d'aujourd'hui Ranucci serait relaxé tellement l'enquête et l'instruction on été truffé d'irrégularités !
    • desmond
      • desmondLe 17/04/2015
      paix à son âme si il en a une ( à vérifier) mais le fameux Pierrot est mort. mais il ne faut pas tout mettre sur le dos des policiers. la connivence avec les journalistes a de quoi déranger. il avait ce que l'on appelait "le lâcher de chiens" cuisiné quelques heures, le suspect voyait la horde de journalistes faire irruption dans le bureau pour le harceler et le faire craquer. heureusement, ce genre de connivence a disparu.
  • Pierre la roche du caillou dit pierrot
    • 4. Pierre la roche du caillou dit pierrot Le 27/03/2015
    Intéressant ce site ...je me souviens avoir vu et écouté ce " pierrot " dans je ne sais plus quelle émission sur l'affaire Ranucci , l'impression qu'il m'a tout de suite faite c'est non pas d'être un pierrot mais plutot un guignol , son récit puait le mensonge à plein nez , il avait en plus un sourire cynique et pas la moindre crédibilité au premier abord !
    Pourquoi il mentirai ??? ben tout simplement pour enfoncer l'accusé et couvrir ses collègue d'éventuelles irrégularité dans l'enquête ,parce qu'il à participé à son interrogatoire , et qu'un flic ca avoue encore moins ses erreurs qu'un délinquant !
    Donc pour "pierrot " il faut que sa culpabilité ne fasse aucun doute parce que CR il a été coupé en 2 et que y a pas de place pour le doute sinon c'est sur la gueule des flics de Marseille que ca va tomber , donc il " vend sa soupe " même si je vous le redit à mon avis c'est un mauvais comédien , très mauvais même !
    Cela dit je ne dis pas que CR est innocent ,il y a de forte charge sur lui , non je dis que l'enquête et l'instruction ont été faits de manière lamentable et uniquement à charge , digne des pires républiques bananière , vola pourquoi pierrot et ses amis enfonce le clou , pour faire oublier tout ça ....parce qu'il y avait une place pour le doute !

    Franchement tu vois un accusé de meurtre parler comme ça à un flic pendant son interrogatoire qu'on peu supposé très musclé par des flic ayant une très mauvaise réputation ....y a de quoi mourir de rire
    • desmond
      • desmondLe 28/03/2015
      bonjour pierre Laroche, le "pierrot" en question avait le rôle du bon flic sympa qui file les clopes. le confident qui est la béquille face aux brutos. chez un truand aguerri ça prend pas. mais christian Ranucci avait 20 ans et un casier vierge. c'est comme ça qu'il s'est fait avoir.
  • GERMAIN
    • 5. GERMAIN Le 17/11/2014
    Desmond:
    il y a 2 christian Ranucci : le vrai et celui de l'histoire qu'on lui met sur le dos. si les 2 sont totalement opposés comme vous le soulignez, c'est bien que CR n'a rien à voir avec le vrai assassin.

    GERMAIN:
    Magnifique argument qui oublie qu'une même personne peut avoir deux personnalités différentes. Ne connaissez-vous point Dr Jekill et Mr Hyde ?
    Comme tous les meurtriers d'occasion, Ranucci, quelques minutes avant de tuer la fillette n'aurait jamais imaginé qu'il deviendrait un assassin.
    Idem sa mère et ses proches.
  • GERMAIN
    • 6. GERMAIN Le 17/11/2014
    Desmond:
    développez Germain.
    qu'est-ce qui est typique des "innocentistes" ?


    GERMAIN :
    Voici l’argumentation habituelle des innocentistes :
    Ranucci ne peut avoir commis ce crime car :

    - C’est un jeune homme bien sous tous rapports qui n’aurait pas fait de mal à une mouche.
    - Il agit de façon idiote : entrer dans une propriété privée puis demander de l’aide
    - Il enfouit le couteau mais garde le pantalon taché de sang
    - Il tue la fillette alors que les Aubert sont toujours là
    - Il va travailler le mardi comme si de rien n’était
    - Il a avoué mais s’est rétracté.
    - Ses aveux ont été extorqués
    - Les policiers ont commis des faux en écriture
    - N’ayant pas enlevé la fillette, il ne peut l’avoir tuée
    - Les Aubert et Martinez ont menti
    - Il ne s’est jamais arrêté à l’aplomb du lieu du crime
    - Le couteau n’est pas le sien ou bien ce n’est pas l’arme du crime.
    - C’est l’homme au POR l’assassin
    Etc, etc, etc,
  • GERMAIN
    • 7. GERMAIN Le 14/11/2014
    Desmond:
    "votre argumentation Germain est typique des culpabilistes"

    GERMAIN
    C'est amusant mais je pense exactement la même chose de la vôtre. Elle est typique de tout ce que j'ai lu sous la plume des innocentistes. Je suis sûr que je ne vous surprends pas en vous disant cela.
    • desmond
      • desmondLe 16/11/2014
      développez Germain. qu'est-ce qui est typique des "innocentistes" ?
  • GERMAIN
    • 8. GERMAIN Le 14/11/2014
    Desmond
    "Pour vous CR est les 2 à la fois. A la fois malin et crédule.
    A la fois calculateur et inconséquent.

    GERMAIN:
    Absolument. Ranucci, pendant ces deux années, a montré cette double facette, ce dédoublement de la personnalité.
    Le nier, c'est faire l'autruche.
    "J'ai enlevé une fillette, mais je voulais l'emmener promener et surtout pas faire sur elle des actes répréhensibles"
    "J'ai un couteau automatique, mais c'est un outil" et dans son récap'
    "Jamais je n'ai désiré posséder une telle arme"
    "Je reconnais l'enlèvement" et dans la minute qui sui:
    "Je n'ai pas tué la fillette."
    "Les policiers disent que je suis amnésique car cela les arrange"
    puis "Je me souviens de tout, mais je ne me souviens pas avoir tué la fillette" etc, etc
    Oui, il y a deux Ranucci: celui qui est doux et prévenant envers sa mère et celui qui est pique d'énormes colères. Celui qui ne ferait pas de mal à une mouche, et celui qui assassine une enfant sous le coup d'une pulsion. Celui qui ne boit pas et celui qui est capable de prendre une cuite monstre
    • desmond
      • desmondLe 16/11/2014
      il y a 2 christian Ranucci : le vrai et celui de l'histoire qu'on lui met sur le dos. si les 2 sont totalement opposés comme vous le soulignez, c'est bien que CR n'a rien à voir avec le vrai assassin.
  • GERMAIN
    • 9. GERMAIN Le 14/11/2014
    Desmond
    Ils l'ont considéré comme leur fils et n'ont pas voulu alourdir les charges ! vous vous foutez de ma g.... ?relisez le compte-rendu du procès.Quand l'un d'eux s'est tourné vers le box pour le traiter de monstre.
    GERMAIN:
    Ne mélangez pas tout, le procès et la garde à vue !
    Au procès, c'est Alessandra, le directeur d'enquête qui s'adresse à Ranucci.
    En garde à vue, ce sont les policiers de base qui interrogent Ranucci.
    • desmond
      • desmondLe 16/11/2014
      lorsque ce policier traite christian Ranucci de monstre devant les jurés, c'est comme s'il leur dirait : "coupez lui la tête".
  • GERMAIN
    • 10. GERMAIN Le 12/11/2014
    Desmond:
    J'attendais Germain votre propre explication à l'étrange dialogue Pierrot-CR. mais j'ai l'impression comme vous dites que vous ... votre expression fétiche ... "buttez en touche" ?
    GERMAIN:
    Ranucci sait qu'il a fait quelque chose de "mal", mais il n'a pas vraiment réalisé l'horreur de son acte. Il sait qu'il a tué, mais ce n'est pas sa faute. D'ailleurs, selon lui, rien n'est de sa faute. L'accident de La Pomme, c'est la faute de Martinez. S'il s'est enfui dans la colline, c'est la faute des Aubert qui le poursuivaient. S'il a tué Marie-Dolorès, c'est parce qu'elle criait. Rappelez-vous ce qu'il a dit à Guazzone, en parlant du conducteur de l'autre voiture:
    "Il me paiera cela (les dégâts) et le reste (le crime)". Réflexion insensée, vous en conviendrez, qui montre que Ranucci ne réalise pas la portée de son acte.
    De même, lorsqu'il parle avec Grivel de ce qu'il risque, il lui dit:
    "Oh, non, pas pour si peu".
    Ranucci est dans son monde, dans l'irréalité. Lorsqu'il sera condamné à mort, il s'écriera:
    "Ils sont fous !"
    Il savait bien pourtant qu'il risquait la peine de mort. inconcevable que personne ne le lui ait dit, ne serait-ce que ses avocats.
    Un autre exemple qui prouve que Ranucci ne réalise pas l'horreur de son crime. A la veille du procès, lorsque Me Le Forsonney lui dit que le couteau est un élément fortement accusatoire, Ranucci lui répond:
    "Si vous voulez que je dise qu'il n'est pas à moi, je le ferai, mais ce couteau m'appartient !"
    Ranucci est dans le déni, déni qui sera la ligne conductrice de son récapitulatif.
    Je pense que les policiers, contrairement à ce que croient les innocentistes, n'ont pas accablé Ranucci. Je suis même persuadé qu'ils se sont contentés de ses aveux édulcorés et qu'ils n'ont pas voulu enfoncer davantage ce jeune homme de vingt ans qui aurait pu être leur fils. Une preuve à cela: ils lui ont permis de s'entretenir brièvement avec sa mère alors que c'est contraire au règlement. C'est à ce moment-là que Ranucci a dit à sa mère:
    "Oui, c'est moi !"
    • desmond
      • desmondLe 13/11/2014
      j'aime bien votre expression Germain : "ils l'ont laisser mijoter" je dirais même qu'ils y ont mis leur sauce !
    • desmond
      • desmondLe 13/11/2014
      votre argumentation Germain est typique des culpabilistes. Pour certains Christian Ranucci est un personnage particulièrement roué, doué d'une intelligence retorse. Pour d'autres c'est un parfait naïf, inconscient de la portée de ses actes comme de ses propos. Mais vous Germain vous êtes un cas à part. Vous surpassez ces 2 catégories. Pour vous CR est les 2 à la fois. A la fois malin et crédule. A la fois calculateur et inconséquent. C'est comme ça vous arrange, du moment que ça fasse de lui un coupable. Vous voyez aussi 2 rédacteurs dans ce blog. Tout comme vous voyez un dédoublement de personnalité chez CR. Quand bien même ces 2 facettes sont totalement incompatibles. Mais je vous aime bien quand même car vous me faites marrer avec ce que vous écrivez : "les policiers ont traité christian Ranucci comme leur propre fils". Je me demande qui aurait voulu d'un père comme ça. Ils l'ont considéré comme leur fils et n'ont pas voulu alourdir les charges ! vous vous foutez de ma g.... ? relisez le compte-rendu du procès. Quand l'un d'eux s'est tourné vers le box pour le traiter de monstre.
  • GERMAIN
    • 11. GERMAIN Le 12/11/2014
    Desmond:
    "christian Ranucci serait selon vous Germain déjà au courant que l'on va l'interroger sur l'assassinat de la fillette, mais on ne lui en parle qu'au bout de 2 heures. la police a du temps à perdre sans doute ?
    GERMAIN:
    Evidemment que Ranucci sait pourquoi on l'emmène à Marseille.
    Mais que viennent faire ici ces deux heures au bout desquelles on lui parlerait du crime ? D'où tenez-vous ces deux heures ? J'espère que vous ne faites pas allusion au temps du voyage Nice-Marseille.
    Un interrogatoire fait dans une voiture n'aurait aucune valeur. Je suppose que les policiers n'ont pas communiqué ni sur l'accident, ni sur le crime. Ils ont laissé le mis-en-cause "mijoter" afin qu'il soit dans de "bonnes conditions" pour s'expliquer lorsque qu'ils arriveraient à l' Evêché. C'est la façon habituelle de procéder.
  • GERMAIN
    • 12. GERMAIN Le 11/11/2014
    Desmond:
    "Christian Ranucci pensait avoir tué une petite fille dans la voiture qu’il avait percutée au carrefour de la Pomme
    Cela paraît incroyable, mais c'est qui ressort d'une confidence laissée il y a 8 ans par un ancien policier."
    GERMAIN:
    Otez-moi d'un doute. Quelle est donc cette confidence dans laquelle Grivel dirait que Ranucci pensait avoir tué une fillette au cours de l'accident ?
    C'est la première fois que je lis cela. Ne serait-ce pas une nouvelle extrapolation de votre part ?
    Pourriez-vous écrire ici la phrase tirée du livre de Grivel qui le prouverait ?
    • desmond
      • desmondLe 11/11/2014
      J'attendais Germain votre propre explication à l'étrange dialogue Pierrot-CR. mais j'ai l'impression comme vous dites que vous ... votre expression fétiche ... "buttez en touche" ?
  • GERMAIN
    • 13. GERMAIN Le 11/11/2014
    Desmond:
    "Dîtes-moi plutôt en quoi christian Ranucci
    pouvait savoir en arrivant au commissariat de Marseille
    qu'on l'interrogerait sur le meurtre d'une fillette."

    GERMAIN:
    J'ai du mal à comprendre le sens de votre question et où vpus voulez en venir. Mais bon, je tente une réponse.
    1) Ranucci a lu les journaux et écouté la radio. Il sait qu'une fillette a été enlevée à Marseille.
    2) Les policiers sont venus le chercher à la gendarmerie de Nice où il était interrogé pour un délit de fuite. Ils le conduisent à Marseille. Ce n'est certainement pas pour lui parler d'un accident de la circulation sans blessé et sans gros dégâts matériels.
    3) Ranucci est bien placé pour savoir qui a tué cette fillette. Il savait bien qu'un jour ou l'autre on remonterait jusqu'à lui. La seule question qui l'intéressait, c'était quand. Dans la voiture qui le conduit à Marseille, il sait déjà ce qui l'attend. Ne vous inquiétez pas, il pense déjà à ce qu'il va pouvoir répondre aux qiuestions des policiers.
    • desmond
      • desmondLe 11/11/2014
      christian Ranucci serait selon vous Germain déjà au courant que l'on va l'interroger sur l'assassinat de la fillette, mais on ne lui en parle qu'au bout de 2 heures. la police a du temps à perdre sans doute ?
  • GERMAIN
    • 14. GERMAIN Le 11/11/2014
    Desmond:
    "22 connections au site à 20 h.
    et vous supputez germain être le seul lecteur du site."

    GERMAIN:
    Vous devriez vous poser une question, une seule: 22 connexions et un seul qui vous répond, en l'occurrence moi-même.
    Les autres ne sont, semble-t-il, pas très curieux.
    Personne qui vient parler de vos thèses "surprenantes", je reste poli !
    Soit pour les soutenir, soit pour les démolir. Etrange, n'est-ce-pas ?
    A vous dire la vérité, si je donne de mon temps pour vous répondre, c'est parce que je ne souhaite pas que les lecteurs éventuels (auxquels je ne crois pas) de votre page restent sur la seule thèse de l'innocence que vous défendez. Je souhaite leur apporter des arguments qui la contredisent. Stop à la pensée unique, surtout lorsqu'elle n'est avérée par rien !
  • GERMAIN
    • 15. GERMAIN Le 11/11/2014
    Desmond
    Un fois de plus vous allez me ressortir les aveux
    comme parole d'évangile. Si tout ce qui est dit depuis 1978 est pour vous bon "pour la poubelle",on va croire que pour vous les individus qui les sortent le sont aussi.

    GERMAIN:
    1) Combien de fois faudra-t-il vous dire que je ne m'appuie pas sur les aveux. Je ne me souviens pas y avoir fait référence. Je m'appuie sur Perrault, le récapitulatif' de Ranucci et sur les inepties que racontent certains innocentistes, dont vous !
    2) Vous déformez une fois de plus mon propos. Je vous ai dit que les témoignages fait trente ans (ou des décennies) après les faits, c'est poubelle. Trente ans après, cela ne fait pas 1978, que je sache.
    3) Contrairement à vous, je ne juge pas les personnes car je les respecte, mais je critique ce qu'elles disent ou ce qu'elles écrivent.
  • GERMAIN
    • 16. GERMAIN Le 10/11/2014
    Sacré Desmond.
    Vous l'aimez bien, Pierre Grivel, dit "Pierrot". Enfin, pas trop lui, mais ce qu'il dit, plus de trente ans après. Cela vous rassure.
    Pour moi, témoignage de trente ans, c'est poubelle, sans hésiter !
    Mais bon, je vous le laisse, le "Pierrot".
    En revanche, je ne vous ferai aucun cadeau concernant votre nouvelle lubie, à savoir que Ranucci aurait cru, ou qu'on lui aurait laissé croire qu'une fillette serait décédée au cours de l'accident de La Pomme. Je dois avouer que celle-là, aucun innocentiste n'avait osé l'imaginer. Plus fort que l'homme au POR qui interviendrait dans la 304 !
    Oui, malheureusement, c'est vrai qu'une fillette est décédée, mais ce n'est pas dans l'accident, mais suite à l'accident, ce qui est bien différent. Où êtes-vous allé chercher une telle ineptie ? C'est vraiment prendre le lecteur que je suis pour un demeuré. C'est une chance pour vous qu'il n'y ait que moi à vous lire et à répondre à vos sottises. Vous publiez cela sur un forum innocentiste bien connu et vous devenez immédiatement la risée de tous ! De toute façon, je ne crois pas un seul instant que vous soyez le créateur et responsable de ce site. Il y a trop de différences dans l'expression entre le texte et ce que vous écrivez sous le pseudo de Desmond.
    Je reprendrai un à un les paragraphes de cette nouvelle page et vous expliquerai les erreurs qu'ils contiennent.
    • desmond
      • desmondLe 10/11/2014
      22 connections au site à 20 h. et vous supputez germain être le seul lecteur du site. Vous y êtes revenu toutes les heures ma parole ! Vous m'accusez de dédoublement de personnalité de par la nature et le ton de mes écrits. Vous, vous êtes carrément surmultiplié pour atteindre les 22 connections. Pourquoi faire d'ailleurs ? avant même de lire le nouvel article, vous aviez décrété que c'est des balivernes. Contrairement à ce que vous imaginez, on ne peut pas dire que les propos du Pierrot "m'arrangent". Au contraire ils me "dérangent". Ou plutôt ils dérangent la logique de tout un chacun que qqu'un qui serait accusé d'un meurtre puisse s'imaginer sortit de zonzon au bout de 4-5 ans. trouvez-moi une meilleure logique à mes explications. D'ailleurs, si vous promettez d'y revenir "plus tard", c'est que le propos vous laisse coi. Il vous manque les arguments pour contrecarrer. Un fois de plus vous allez me ressortir les aveux comme parole d'évangile. Si tout ce qui est dit depuis 1978 est pour vous bon "pour la poubelle", on va croire que pour vous les individus qui les sortent le sont aussi. Commençons par une question simple. Vous rappelez que la fille n'a pas été tuée dans l'accident. Ca va, je suis pas neuneu ! Vous rajoutez qu'elle a été tuée suite à l'accident : aucunement prouvé par le rapport d'autopsie qui ne mentionne ni la date ni l'heure. Mais là n'est pas la question. Dîtes-moi plutôt en quoi christian Ranucci pouvait savoir en arrivant au commissariat de Marseille qu'on l'interrogerait sur le meurtre d'une fillette. ( propos je vous le rappelle absent des 2 premières heures d'interrogatoire )

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