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2015 : le chroniqueur

souvenirs du procès Ranucci à la radio

 

 

  Le chroniqueur 01 minUn ouvrage sorti en 2015

  compile le récit de 19 cours d'assises.

 L'auteur raconte  en tout 1er le procès Ranucci,

quand il présente son livre à la radio. 

Preuve que l'affaire est hors norme.

 

Les conclusions de notre chroniqueur judiciaire ne sont pas ordinaires non plus.

décryptage ...

 

 

 

 

Le chroniqueur 02 minune conviction intacte

 
 
 
"N'importe quel procureur, magistrat ou juge connaissant bien le dossier ne peut que déduire la culpabilité de Ranucci".
 
Ainsi s'exprime françois Foucart. Il est le 21 janvier 2015, l'invité de radio Courtoisie.
Une courtoisie qui tranche avec des propos tenus par le jeune juge qui 40 auparavant bouclait l'instruction :
 
"C'est un dossier de m..."
 
Qui croire ?
 
 
 
 
Le chroniqueur 03 minle dossier
 
 
Examinons de plus près ce dossier. D'après françois Foucart, "on ne peut qu'en déduire la culpabilité". Pourtant on y trouve :
 
- un rapport d'autopsie sans date ni heure de décès
- un examen du corps sans l'arme supposée du crime
- l'analyse d'une tâche de sang sans le rhésus
- un résultat de tapissage sans procès verbal
- des aveux qui commencent par une fausse date de naissance du suspect
- des aveux qui finissent par de fausses conditions de décès de la victime
 
On oserai paraphraser francois Foucart :
"N'importe juge connaissant bien le dossier ne peut que demander à être dessaisi de l'affaire !"
 
 
Et quiconque lit "le pull-over rouge" en déduit quoi ?
François Foucart au micro de radio courtoisie a bien entendu quelques "amabilités" à l'égard de gilles Perrault.
 
 
 
 
 
Le chroniqueur 04 minle "roman"
 
 
En général, si l'on veut s'attaquer aux propos d'un ouvrage, il est de bon ton de commencer par en louer le style.
 
On reconnaît la dynamique du récit, à même d'emporter le lecteur, histoire de pouvoir l'embobiner au fil des pages.
Flatter les qualités littéraires d'un ouvrage traitant d'un fait réel est une manière habile pour s'offrir ensuite le plaisir d'être d'autant plus poignardant.
 
 
Mais notre chroniqueur a le sens de la synthèse, et de la sentence. Elle tombe comme pour une cour d'assise : gilles Perrault a tout simplement écrit un roman.
 
On ne fera pas grief que le point de vue ne soit guère développé. L'affaire est aussi complexe que l'émission de radio est brève. Et le quart d'heure de temps de parole aborde d'autres affaires célèbres.

Mais si le temps est précieux, pourquoi le perdre à insister à deux reprises sur le passé politique, classé à gauche, de l'auteur du "pull-over rouge" ?

 

 

Le chroniqueur 05 minconnivence

 

On se doute que françois Foucart veut se mettre dans la poche les animateurs de la radio, plus courtoise qu'à gauche. 

Et surement pense-t-il que ce détail politique, même totalement étranger à l'affaire, suffit à discréditer le livre de gilles Perrault auprès des auditeurs.

 
Mais comme la gauche n'a pas "le monopole du coeur", françois Foucart tient à montrer qu'il sait lui aussi écouter le sien. Il confesse même de la compassion pour les accusés qu'il a pu voir en 25 ans de carrière.
 
 
On aimerait savoir s'il a éprouvé ce même sentiment à l’égard de christian Ranucci. L'arrogance de l'accusé dans son box le rendait pourtant si peu sympathique à la cour comme aux jurés.
 
Dans cette affaire, françois Foucart reste un sensible. Mais surtout sensible au point de vue des autres.
 
 
 
 
 
Le chroniqueur 06 minsilences
 
 

François Foucart base sa conviction  sur celle qu'aurait selon lui un magistrat amené à examiner l'affaire.

C'est une manière de botter en touche. Car il évoque, sans les dater, les informations seulement disponibles en 1976.

 
L'attitude est symptomatique de l'aveuglement qui caractérisa le déroulement de l'affaire.
L'instruction s'appuie sur les aveux, le jugement sur un dossier incomplet, (ne serait-ce que par les conditions scandaleuses de reconstitution), mais personne n'ose émettre un doute.
 
Le légiste n'informe pas le juge d'instruction de ses "oublis", car ce même juge ne lui demande rien. Pas mieux pour l'experte en analyse sanguine qui ne fournit pas le rhésus.
Au final, toute l'accusation repose sur "les autres ont dit que ...", ou n'ont pas dit !
 
En revanche, on fait la sourde oreille à 3 témoins à décharge qui ne se connaissent pas. Pourtant ils livrent aux policiers des dépositions concordantes qui orienteraient vers un tout autre assassin. Malgré tout, on se garde bien de les faire venir dans le bureau du juge d'instruction.
 
 
 
 
 
 
Le chroniqueur 07 minles jurés
 
 
" Si j'avais été juré, je n'aurais eu aucun doute sur le culpabilité de Ranucci ! "
 
Si françois Foucart avait été juré ... en 1976. Certainement !
Il peut sans risque tenir ce propos au micro de radio Courtoisie.
 
 
Les jurés votèrent la culpabilité à l'unanimité. Et aussi l'absence de circonstance atténuantes moins 1 voix.
 
Depuis, certains jurés ont bien changé. L'un d'eux raconte dans une interview filmée l'angoisse qu'il ressent invariablement en voiture quand il s'arrête à un carrefour. Ce moment de vie suspendue le renvoie à ses 2 journées terribles où il prit en collégialité une décision non moins terrifiante.
 
Il est clair que la belle unanimité sur la culpabilité qui se lisait dans les journaux en 1976 a depuis été largement mise à mal. On peut même dire que la presse a retourné sa veste.
 
Le juré "aux angoisses de carrefour" relate pour justifier son vote combien l'accusé était arrogant et peu coopératif.
Il le revoit dans son box bondissant à chacune de ses prise de parole, en lançant un vindicatif : "négatif !", "négatif !"
 
Comme si clamer avec véhémence son innocence serait une circonstance aggravante ...
 
 
 
 
 
 
Le chroniqueur 08 minconclusion
 
 
ll existe une manière de rester convaincu de la culpabilité de christian Ranucci.
Pour cela, Il suffit d'arrêter le temps à l'année 1976.
 
On doit alors se cantonner uniquement à l'analyse du dossier d'instruction. Il était pourtant considéré comme bâclé. Et par celui-même qui eut en charge de le refermer avant le procès.
*Et malgré tout, d'après francois Foucart, il suffit de le lire, et on est convaincu.
 
 
 
 
 
 
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Commentaires

  • GERMAIN
    • 1. GERMAIN Le 02/08/2015
    MAIS OU SONT PASSES TOUS LES CHAPITRES CENSES REPONDRE AUX ATTAQUES DES CULPABILISTES ?
    POURQUOI ONT-ILS DISPARU ?
    SERAIT-CE PARCE QUE MES REPONSES VOUS GENAIENT EN CE SENS QU'ELLES METTAIENT A MAL TOUS VOS ARGUMENTS ? SI C'EST CELA L'EXPLICATION, PERMETTEZ-MOI DE VOUS DIRE QUE C'EST MESQUIN ET QUE CETTE FACON DE FAIRE NE PEUT QUE VOUS DECREDIBILISER !
    • desmond
      • desmondLe 04/08/2015
      sacré germain, le temps de mettre au rencard un onglet pour une mise à jour et vous nous piquez une grosse colère d'avocat. ces gens là le font en général quand ils sont à cours d'argument. mais vous allez vous ressaisir n'est-ce pas ? allez-y, envoyez le bull-doser !
  • GERMAIN
    • 2. GERMAIN Le 02/08/2015
    DESMOND
    "on envoie quelqu'un à l'échafaud avec des Si,et avec des Silences.
    je pense à ceux du légiste qui "oublia" de préciser qu'il n'avait pas pu (voulu ?) fournir de date de décès."


    GERMAIN
    Sincèrement, j'ignore pourquoi l'heure du décès ne figure pas sur le rapport d'autopsie. J'ignore si le juge a demandé ou non ce renseignement. Il serait quand même étonnant qu'il ne l'ait pas fait. C'est possible.
    Le Dr Vuillet aurait pu, au minimum, fixer une fourchette horaire.
    Des juges de trente ans, on en connaît au moins trois qui ont "foiré" des enquêtes à cause de leur "jeunesse" dans le métier. Pour mémoire: les affaires d'Outreau, Grégory et Ranucci, entre autres.
    Les innocentistes ont cependant tort de vilipender M. Vuillet. Bien au contraire, ils peuvent le remercier de leur avoir ouvert en grand les portes qui leur permettent aujourd'hui encore de croire à l'erreur judiciaire.
  • GERMAIN
    • 3. GERMAIN Le 02/08/2015
    DESMOND
    "je suis coupable puisque les autres le disent".

    GERMAIN
    La phrase "C'est obligatoirement moi" signifie aussi: "Je suis coupable parce que je n'ai pas d'alibi probant, parce que je ne peux pas prouver que je n'étais pas là où des témoins disent m'avoir vu. C'est obligatoirement moi parce que ce ne peut être personne d'autre, etc...."
    Voyez-vous, lorsqu'on se lance dans l'interprétation d'une phrase, on peut lui faire dire ce qui va dans le sens de la thèse qu'on défend !
  • GERMAIN
    • 4. GERMAIN Le 05/02/2015
    Desmond: "Avec des si, on envoie un homme de 20 ans à la guillotine"
    GERMAIN: Ranucci n'a pas été condamné par des si, ni par la foule qui hurlait "à mort". Ranucci a été condamné par un couteau qui lui appartenait, un pantalon taché, un plan, des aveux réitérés, et son séjour de plusieurs heures au fond d'une galerie putride. Si vous ajoutez sa conduite ignoble au cours du procès, il n'avait aucune chance de s'en tirer. Même ses avocats ont reconnu que Ranucci était leur plus grand adversaire !
    • desmond
      • desmondLe 07/02/2015
      on envoie quelqu'un à l'échafaud avec des Si, et avec des Silences. je pense à ceux du légiste qui "oublia" de préciser qu'il n'avait pas pu (voulu ?) fournir de date de décès.

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