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cas de conscience

 

Cas de conscience 011974 est l’année de l’affaire Ranucci.

C'est aussi la sortie du film « portier de nuit ».

L'affaire déclenche une vive émotion. 

Le film, dans un autre registre, a son parfum de scandale.

Quel rapport entre les deux évènements ?

A priori aucun, sauf à voir la culpabilité morale au cœur du sujet.

 

 

 

Cas de conscience 02  la nuit

 

« portier de nuit » doit son titre au personnage central du film. Il est interprété Dirk Bogart.

L’action se déroule à Viennes, la ville de la psychanalyse.

 

Cas de conscience 03Nous sommes à la fin des années 50. Le héros cache un passé coupable, remontant aux heures sombres de "l'anschluss".

Son travail nocturne lui permet de limiter les contacts avec le monde. Une société qui naguère l’aurait considéré, mais qui aujourd’hui le condamnerait.

A sa manière, il vit caché.

 

 

 

Cas de conscience 04   bascule

 

On ne se cache guère place Miollis à Aix-en Provence pour crier victoire le 10 mars 1976.

La condamnation à mort de christian Ranucci vient d'être proclamée à la foule. Mais 4 mois plus tard, personne ne descend dans la rue à l'annonce de l'exécution.

 

Avec le temps les sentiments changent. Ce n'est ne pas seulement vrai en amour. Des ruptures inattendues peuvent vous faire tout reconsidérer. Il en va autant des évènements dramatiques.

 

Cas de conscience 05Deux ans plus tard, en 1978, vient l’heure des controverses. Christian Ranucci innocent ? La question dérange. Pour autant  on ne se mobilise guère pour hurler à l’imposture.

Où sont passés les braillards du parvis de tribunal d'Aix ?

 

Cas de conscience 06Des centaines de gens avaient signé la pétition réclamant cette peine de mort. Cette pétition demande une organisation. Eux non plus ne se font pas entendre.

 

Ils avaient été indignés par l'assassinat de la fillette. Mais contre quoi doivent-ils se révolter maintenant : avoir été mal informés, ou être vus comme complices d’une erreur judiciaire ?

 

« Quand on a honte, on se cache » peuvent suggérer les empêcheurs de guillotiner en rond. Tout comme se cache des regards le personnage de "portier de nuit".

 

 

 

Cas de conscience 07"retrouvailles"

 

Dès le début du film "portier de nuit", le passé ressurgit dans le hall de l'hôtel sous les traits d'une cliente.

Elle vient pour le festival lyrique avec son mari chef d'orchestre.

Le portier de nuit reconnait avec stupeur une ancienne détenue du camp où il a officié. Et avec laquelle il a entretenu des rapports troublants. 

 

 

 

Cas de conscience 08tragédie

Entre un hôtel de tourisme et un hôtel de police, l'accueil n'est pas le même.

Mais qu'il s'agisse de l'établissement viennois du film, ou l'évêché de Marseille, dans les deux lieux on voit resurgir des souvenirs avec brutalité.

 

Contre toute attente, l'exécution de christian Ranucci engendre l'atterrement à l'hôtel de police. Le spectre du jeune homme qu'ils avaient interrogé dans leurs locaux revient pour hanter les esprits.

" Ça nous a ébranlé " relate le fameux Pierrot, policier présent aux interrogatoires.

" On étaient anéantis ".

Pierrot n’a pourtant jamais varié dans ses convictions. Tout au moins celles qu’il a bien voulu exprimer.

Qu'il parle en son nom propre n'aurait rien de surprenant. C'est lui qui était chargé de rentrer en confiance avec christian Ranucci. Il y a d'ailleurs pleinement réussi, au point de se laisser appeler "Pierrot".

 

Cas de conscience 09Il lui fournit les cigarettes. S'agit-il de Dunhill, la marque favorite de christian Ranucci ?

Peu importe. La loi Veil sur le tabac dans les lieux publics mettra encore deux années pour arriver.

L'habitude de fumer dans les commissariats perdurera bien après.

"L'ami Pierrot" propose autre chose que des sucettes. Le tabac tue, c'est connu.

En attendant, voilà comment on passe pour un chic type. Cette camaraderie frelatée facilite certainement la signature des aveux.

Plus surprenant, quand "Pierrot" évoque "la grande stupeur" à l'annonce de l'exécution, c'est au nom de ses collègues qu'il s'exprime. Pourtant, le supplicié les a qualifiés de tortionnaires à son procès. Il faut croire que ces policiers ne sont pas rancuniers.

 

A moins qu'à l'instar de dirk Bogart et charlotte Rampling dans "portier de nuit", enquêteurs et gardé à vue n'ai fini par tisser des liens ambigus. Une relation fleurtant avec le sado-masochisme ?

 

Pierrot n'en dira pas plus. Cela relève de l'intime. Pas plus qu'il ne nous dit si ce dilemme moral continue de l'agiter.

 

 

 

   Cas de conscience 10coude à coude

 

En matière de tracasserie morale, le portier de nuit viennois du sulfureux film italien a sa méthode pour les affronter. 

Nous sommes dans la ville de Freud, et il y retrouve régulièrement ses comparses des années sombres.

Cas de conscience 01

Les réunions sont menées par l'ancien commandant du camp, Klaus. Il tente de ranimer la flamme des certitudes qui s'imposaient à tous à l'époque des faits. Epoque où chacun avait plus de convictions que de vague à l'âme .

 

 

 

Cas de conscience 12avant la tempête

 

En 1976, la conviction des jurés au procès est unanime.

Et guère de vague à l'âme dans l'opinion publique.

Et ce n'est pas la presse qui dévierait ces points de vue pour susciter l'interrogation. De toute manière, en dehors de la région où a eut lieu le crime, on ne s'intéresse guère à l'affaire.

Dans le camp du doute en revanche, ou tout au moins ce qui doivent le prendre en charge, on se fait du mouron. "Ne vaudrait-il pas mieux quand même plaider la culpabilité ?" se demandent les avocats. La controverse aura raison de la fragile unité entre les 3 défenseurs.

 

Cas de conscience 13Paul Lefevre le chroniqueur judiciaire est lui aussi dans l'expectative. " Dois-je faire état de mon trouble intérieur, ou me contenter de faire mon boulot de journaliste ?" Son bulletin radiophonique du 6 mars 1976 trouve le compromis acceptable :

"On a vu défiler les témoignages, mais aucun n'emporte la conviction de la culpabilité."

Personne ne le sait encore, mais tout est en place pour un énorme cas de conscience national.

 

 

 

Cas de conscience 14dilemme

 

En matière de cas de conscience, l'angoisse travaille les anciens nazis du film "portier de nuit".

Les propos de Klaus, leur commandant, n'emporte qu'une adhésion timorée.

Son "groupe de parole" n'apporte qu'un soulagement fragile et illusoire.

L'un des protagonistes n'arrive plus à s'endormir sans son ampoule de morphine. Quand au portier de nuit, son travail nocturne tombe à point pour lui éviter les insomnies.

Les propos de Klaus ne suffisent visiblement pas à procurer un sommeil paisible. 

 

 

 

Cas de conscience 15la déferlante

 

 

2 ans après l'exécution de christian Ranucci, la thèse officielle qui justifiait sa condamnation ne parvient plus à contenir le doute.

Un mal-être apparait dans une partie de la population.

On pensait avoir tourné la page sous le ciel rayonnant de la Provence côte d'Azur. Mais comme un grondement lointain qui annoncerait comme un orage, un bruit discordant vient troubler ce paysage.

Venue des rivages normands, une vague au départ anodine traverse la France entière.  Toujours grossissante, elle pourrait venir jusqu'au pays des cigales pour balayer les convictions passées. Autour du pastis, la discussion va rejaillir aux tables d'apéro.

La parution du "pull-over rouge" fait opérer un véritable glissement aux prises de positions. Ceux qui naguère évoquaient leur scepticisme sur la culpabilité, mais avec des avis disparates, en viennent à se rassembler autour de convictions nouvelles.

Et comme la nature a horreur du vide, la place libre laissée par le doute est progressivement occupée par ceux qui hier étaient sûrs de la justice et sa loi.

 

 

 

Cas de conscience 16thérapie

 

A Marseille, les anciennes convictions vacillent face à une réalité qui voit le jour.

Comme dans la Vienne des années 50 pour le portier de nuit et ses confrères qui se sont voués corps et âme à une idéologie déchue.

Heureusement, Klaus, meneur attitré du groupe de parole, a trouvé une nouvelle parade.

Cas de conscience 01Chacun doit se convaincre, avec plus ou moins de succès, que les troubles moraux qui les agitent n’ont qu’une seule et même origine.

Et cette raison toute trouvée les arrange bien : ce serait la crainte d’être un jour découverts et traduits devant la justice.

 

 

 

Cas de conscience 18substitution

 

Les comparaisons avec la période du nazisme sont toujours délicates.

L’œuvre cinématographique servant de référence reste purement une fiction. Mais le thème traité est loin d’être fictif. Y est parfaitement illustré un mécanisme psychologique que l'on retrouve dans l'affaire Ranucci.

Le principe psychologique est simple : une tension morale peut en cacher une autre. Et cela peut même arranger, en apparence tout au moins, la conscience de celui soumis à cette ambivalence.

L'un des témoins à charge de l'affaire Ranucci avoue avoir mal vécu la polémique apparue à partir de 1978. Et  son épouse encore plus.  Ont-ils formé un groupe de parole - à deux ? (sic)

Ils se sont en tout cas mis d'accord pour trouver une cause de leurs tourments qui leur convient bien. 

Cas de conscience 19Le témoin attribue le malaise qu'a dû faire face son couple aux paquets de lettres injurieuses reçues chaque matin. Ils y ont eu droit sitôt que leurs dépositions ont commencé à faire polémiques.

 

Un point de vue simple (simpliste ?) leur permet de se sentir dans le camp des gens « bien comme il faut ». Leur argument : les angoisses que nous éprouvons, c’est à cause de « méchants » qui nous prennent pour des menteurs.

 

On ne doute pas que les missives trouvées chaque matin dans leur boîte aux lettres ne sont pas des plus agréables. Mais y voir la seule source de mal-être intérieur est finalement bien pratique. Cela masque de potentielles douleurs de conscience.  

 

Un mal peut en cacher un autre. Surtout quand on ne veut pas le voir !

 

 

 

Cas de conscience 18   proposition

 

La scène clef de « portier de nuit » intervient vers la fin.

Elle met en scène Klaus, incarné par philippe Leroy, père de l’actrice philippine Leroy-Beaulieu.

 

L'ancien commandant du camp rencontre la déportée rescapée interprétée par charlotte Rampling. L'homme lui fait alors une proposition des plus surprenante : le dénoncer à la police. Dans le cas contraire, il envisagerait de l’éliminer.

 

Pour peu qu’il existe un code d’honneur chez un criminel de guerre, on pourrait dire qu’il est face à un choix cornélien :

 

 1     2 
il assume ses Cas de conscience 31actes en se faisant dénoncer        ou 

 

     il estime n’avoir

     fait que son

     Cas de conscience 22devoir

     

il n’aurait pas la hardiesse de se dénoncer lui-même, et doit "couvrir" ses anciens comparses

 

l’élimination du témoin procède de la même logique qui prévalait à l’époque des faits

 

Pas de choix intermédiaire. C'est tout ou rien !

 

 

 

Cas de conscience 23délitement

 

Comme pour les personnages de "portier de nuit", il n'y a pas non plus de choix intermédiaire  pour ceux mis en cause par le livre "le pull-over rouge".

Les voilà face au principe du "tout ou rien".

Faut-il ignorer superbement l'hypothèse d'innocence de christian Ranucci ou au contraire y faire face ?

Dans le 1er cas, le silence risque d'être interprété comme une approbation. Dans le 2nd, affronter la critique, c'est mettre le doigt dans l'engrenage.

Pour la loi, christian Ranucci est et demeure coupable. Mais dans les années qui suivent son exécution, l’avis général change de camp. Et cette nouvelle donne prend une dimension nationale qui dope le courant d'opinion.

 

Quand les certitudes prennent l'eau, la cohésion de ceux embarqués dans cette histoire se mutine. "Le pull-over rouge" a ouvert une brèche, et pour certains, c'est un naufrage. 

Coupable ou innocent, il ne peut pas y avoir de réponse à mi-chemin. Et pourtant, contre vent et marée, certains vont vainement chercher cette hypothétique 3e voie. Comme on cherche le salut sur une île après s'être fracassé. Mais cette île est bien déserte ...

 

 

 

Cas de conscience 24le choix

 

Les témoins à charge du procès Ranucci se muent en personnages cornéliens.

Ils sont tiraillés entre le sens du devoir qui les a fait déposer en justice en leur "âme et conscience", et le regard d'une société qui jette maintenant sur eux la suspicion.

 

C'est le même dilemme que nos "proscrits" viennois.

Comment doivent-ils s'accepter :

- en tant que criminels de guerre ?

- en qualité de citoyens qui n'ont fait que leur devoir ?

Klaus, leur chef, en parfait manichéen, tente de maintenir le plateau de la balance du côté de leur bon droit.

 

 

 

Cas de conscience 25déviations

 

Christian Ranucci était face à un choix tout aussi terrifiant  que celui que l'on vient de voir.

Doit-il reconnaître une culpabilité pour favoriser une échappatoire à la peine de mort ? Il mise tout sur la reconnaissance de son innocence.

 

De toute façon, devant la loi, il ne peut être que soit innocent, soit coupable. Pas de 3e alternative possible, dans la mesure où sa responsabilité pénale pleine et entière est engagée.  De plus il reste jusqu'au procès l'unique suspect.

 

Quand arrive la polémique en 1978, certains anciens accusateurs vont contre toute logique chercher une illusoire 3e voie. Une manière fallacieuse de moduler son opinion pour se donner une contenance humaine.

2 méthodes vont apparaître pour jouer du relativisme :

1Cas de conscience 26   2Cas de conscience 27
      

les circonstances

atténuantes

 

l'hypothèse de

la complicité

 

 

 

 

Cas de conscience 26relativisme

 

"le supplicié avait droit à des circonstances atténuantes"

Deux déposants au procès l'affirment. Mais bien sûr, il est trop tard.

Dans le cas d’une longue peine, cela a encore un sens.

Mais après une exécution, avancer cet argument peut paraître indécent aux yeux de certains, et hors sujet au regard de la simple logique.

 

Dans la vie, tout le monde se considère comme modéré. Bien rares sont les gens qui s’avouent avoir des positions extrémistes.

De là nait l’utopie qu’entre « tout noir » ou « tout blanc », il suffit de se prononcer pour une teinte intermédiaire et on limite le risque de se tromper. Sauf qu’entre coupable et innocent, le « gris clair » ça n’existe pas.

 

La question est répétons-le : coupable ou innocent ?

 

 

 

Cas de conscience 27complicité

 

Un enquêteur imagine une forme de déviance originale.

Entre coupable et innocent, il coupe la poire en deux.

 

Il affirme que selon lui, christian Ranucci devait connaître l’assassin. On sort d’on ne sait où une complicité imaginaire. En droit français, la complicité est théoriquement punie au même titre que l’acte lui-même. Mais en pratique, on peut espérer une peine atténuée.

 

Quoi qu'il en soit, une fois de plus l’échappatoire semble puérile.

On a vu des gens condamnés à des peines correspondant à 10 ou 15 ans, soit des formes de « demi-perpétuités ». Comme si l’éternité pouvait être coupée en deux. Seul un condamné pouvait être coupé en deux.

Mais la peur de se tromper, dans un sens ou dans l’autre, amène à des conclusions qui défient le bon sens. Et cela au nom d’un doute que l’on n’ose même pas évoquer à titre de justification, tant le principe est par nature absurde.
 

 

 

Cas de conscience 30consolidation

 

Certains belligérants de l’affaire ont bien compris le choix cornélien qui s'impose à eux :

 

 1     2 

Cas de conscience 21on admet

s’être trompé

 ou 

Cas de conscience 22on campe

sur ses postions

     

on considère que les circonstances vous ont fourvoyé. On a même pu vous influencer.

Cela vous confère presque un statut de « victime des circonstances ».

 

On persiste, quand bien même on a varié dans ses déclarations successives.

Et quand les convictions sont mises à mal : on se les consolide.

 

 

C’est visiblement la 2nde option, ne rien changer,  qui est privilégiée par les témoins à charge. Et pourtant il semble de plus en plus difficile de nier qu'il y a "un problème".

 

Mais certains vont même un cran plus loin dans la charge contre l’accusé. Quitte à virer à l’absurde.

Car heureusement, tel le deus ex machina des théâtres antiques, arrive à la rescousse le fameux Pierrot.

 

 

 

Cas de conscience 33la bourde

 

Pierrot, l'ancien policier,  semble garder des souvenirs précis de l'interrogatoire.

Très sûr de lui, il ressort la pièce maîtresse du dossier : le plan de l’enlèvement réalisé des mains même du gardé à vue.

 

Cas de conscience 34Pour étayer la véracité de cet aveu dessiné, Pierrot fournit des détails précis sur la manière dont le suspect devenu coupable a garé sa voiture à côté de la cité saint-Agnès.

A côté, mais pas dans la cour comme indiqué sur le plan...

Mais dans ce cas, « la pièce maîtresse » est anéantie !

Se rend-il seulement compte de sa bévue le Pierrot ?

 

Mais il n'est pas "Pierrot le fou", car évoquant le tapissage, il se garde bien d'avancer que l’identification aurait réussi avec les témoins dissimulés. Il serait d'ailleurs bien en peine de l’affirmer, car il n’y a jamais eu de procès-verbal de rédigé.

 

Cette absence de document officiel ne semble pourtant pas déranger l'un des témoins ...

 

 

 

Cas de conscience 35au culot

 

Comme s'est déroulé le tapissage ?

Pas le moindre procès-verbal pour le prouver textuellement.

 

Ceci n’empêche nullement l’un des convoqués du 6 juin 1974 au commissariat de Marseille d’affirmer 25 ans plus tard que l’identification « masquée » a bien porté ses fruits.

Sans se rendre compte que dans ce cas, sa confrontation de visu juste après aurait été caduque voir non souhaitable.

 

 

 

Cas de conscience 36dérapage

 

Dans le style « je consolide pour que ça s’écroule », il y a bien sûr les déclarations du conducteur de carrefour de la Pomme.

Il est formel sur la présence d’un enfant dans la voiture de christian Ranucci. C’est édifiant, mais dit avec une telle assurance : il a vu un corps catapulté vers l’arrière en cognant le véhicule ... par le côté !

 

absurde ...

 

On a le sentiment que le cerveau pour rasséréner son porteur doit sécréter ses propres souvenirs. Même si au final ils trahissent encore plus une histoire déjà fort mise à mal.

 

 

 

Cas de conscience 37rajout

 

Le conducteur du carrefour de la Pomme n'est pas le seul à avoir des souvenirs "tout neuf".

Il en va aussi du frère de la petite victime.

Le jeune garçon ne reconnait pas christian Ranucci au commissariat de Marseille 2 jours après l’enlèvement. Mais 18 ans plus tard devant un autre marseillais qui n'est autre que jean-pierre Foucault, il est formel. C’était bien cette personne qui lui a demandé de l’aider avec sa sœur à retrouver « son chien noir ».

 

 

 

La poursuite 13conclusion

 

"La vérité émergera et éclaboussera les fautifs" écrit christian Ranucci le 3 janvier 1975.

Comme tous les accouchements tardifs, ils sont d'autant plus douloureux.

 

Le film « Portier de nuit » sorti en même temps que l’affaire Ranucci est prémonitoire des souffrances intérieures que vont devoir affronter certains belligérants de l’affaire.

Quelles que soient les stratégies choisies par ces personnes : déviation ou exagération, elles ne finissent que par mettre un peu plus à mal une histoire à laquelle on ne croit guère plus.

 

« portier de nuit » et, « le pull-over rouge » dans sa version cinématographique, eurent un destin commun. Le 1er fut interdit dans son pays d’origine, l’Italie. Quant au second, il fut refusé par certaines municipalités dans la région du drame.

 

 

 

 

pour en savoir plus sur le film,

cliquez :    portier de nuit

 

 

 

 

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